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Course poursuite sur la Normandique

Dernière mise à jour : 26 janv.

Esprit de compétition, quand tu nous tiens !

Après un stage OTOP, dont le seul objectif était de travailler la qualité du geste, loin de toute notion de performance athlétique, après un long périple solitaire sur le chemin de Stevenson, où tous les plaisirs du voyage ont pris le pas (de marche nordique) sur l'exploit sportif (voir 15 jours sur le chemin de Stevenson), je pensais être guéri de la compèt ! J'ai même effectué ensuite toutes mes sorties club en "mode cool", seulement préoccupé à "bien marcher", sans me laisser entrainer par les "tirages de bourre" habituels avec les potes à l'avant.

Mon seul objectif sur "La Normandique", près de 2 mois après le retour du chemin de Stevenson, était d'ailleurs juste touristico-sportif : Un petit week-end à Deauville, pour le plaisir de porter un dossard, sans aucune pression. Et pourtant, j'ai rechuté !!!


La Normandique

Un rassemblement sympathique et original de marcheuses et marcheurs nordiques, exclusivement sur la plage, dans le sable dur -ou pas- le long de la côte. Au programme : Une course chronométrée et classée de 12 km, une rando non chronométrée de 7 km et des animations sport-santé toute la journée. Pas de dénivelé évidemment mais une épreuve très exigeante, en particulier cette année sous un soleil de plomb et 30° à l'ombre (il n'y en avait pas sur la plage !) qui a causé pas mal de souffrances et même plusieurs malaises. Il ne fallait pas oublier son eau : pas de ravito sur le parcours ! Les rides dans le sable mouillé, les pieds qui s'enfoncent dans le sable mou et les quelques traversées de flaques et bras de mer valent largement du dénivelé pour ajouter de la difficulté.


Quelques couacs

Au retrait des dossards, il n'y a pas le mien. En cherchant bien, on le trouve dans ceux de la rando de 7km, j'ai dû cocher une mauvaise case à l'inscription !? Qu'à cela ne tienne, je ferai quand même les 12 km avec mon dossard sans puce, donc sans classement officiel. Pas grave je consulterai mon temps avec ma montre et je n'ai aucune intention de monter sur un podium. Échauffement sérieux quand même et installation au sein du peloton devant l'arche, mais on nous annonce que le départ est différé de 15 mn en raison de la marée qui peine à descendre et de l'eau qui reste sur le parcours. Tant mieux, j'en profite pour passer une dernière fois par les toilettes. Vite fait... mais au retour, le peloton vient déjà de partir, avant le délai annoncé. Je fonce en traversant le petit peloton des randonneurs du 7 km, regroupés sous l'arche à leur tour, et en déclenchant mon chrono, une 50aine de mètres derrière les derniers de la course.


Une expérience originale et amusante

Pas question donc d'accrocher un wagon qui me convient, je ferai MA course, à mon rythme, et je me pique au jeu : d'abord remonter le plus vite possible sur les derniers, puis dépasser le maximum de concurrent(e)s. C'est bien plus facile sur la plage que sur des singles.

Je reste malgré tout concentré sur la qualité de mon geste et impulse la cadence avec mes bras. Je suis surpris par le nombre de marcheurs que je dépasse régulièrement. Moi qui venais pour marcher cool dans l'ambiance d'un peloton, voilà que l'idée saugrenue de revenir vers l'avant me gagne ! Je me dis qu'avec le handicap de mon "départ différé" et le nombre de concurrents que j'ai déjà devancés, mon "classement virtuel" ne doit pas être si mauvais.

"Step by step". J'ai inventé un jeu motivant : je repère un concurrent au T-shirt flashy au loin dans un des petits pelotons qui se sont formés et me fixe comme objectif de le rattraper le plus vite possible. Puis… au suivant ! Ça n'arrête pas sur la première partie du parcours.

Je vois les premiers revenir en sens inverse, plus près de la mer, après avoir effectué un demi-tour au 5ème kilomètre à la hauteur de Villers sur Mer. Suite à mon demi-tour à moi, je continue de revenir sur des concurrents, mais cette fois il n'y a plus de pelotons : c'est un chapelet de marcheur disséminés qui s'allonge au loin. C'est plus compliqué et moins grisant mais je poursuis ma remontada. J'essaie de maintenir ma cadence et une belle amplitude mais ça devient de plus en plus difficile avec la chaleur et un différentiel de vitesse de moins en moins important au fil de celles et ceux que je rattrape. Je dépasse un dernier concurrent après le 2ème demi-tour à 1 km de l'arrivée, qui nous ramène vers l'arche, cette fois en slalomant dans le sable mou entre les touristes qui se font bronzer, là c'est très très dur !!!

Dernière belle satisfaction en passant sous l'arche : le speaker souligne la qualité de ma gestuelle jusqu'au bout ! C'est finalement ça le plus important, ça et ne pas terminer à l'agonie.

Ensuite, place à la récup et au tourisme, oublié le sable, vive les planches de Deauville.


Pas si mal comme perf !

Moi qui venais sans aucune intention de performance ni préparation spécifique, je me suis finalement laissé gagner par le jeu du "saute-concurrents". A ma montre 1h35:47 pour les 12 km à 7,5 de moyenne, largement plus vite que ce que je pensais faire dans ces conditions.

En regardant le classement officiel, cela m'aurait classé 20ème au scratch sur 177 finishers (+ 1 avec moi) et 205 inscrits (sans moi).

4ème dans ma catégorie à 37 secondes du podium… heureusement cela aurait été frustrant de ne pas y monter sinon. Hé oui, décidément esprit de compétition quand tu nous tiens !!!





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