top of page

Des nordiques franciliens chez les vikings

Dernière mise à jour : 25 juin



Quand des marcheurs nordiques franciliens débarquent chez les vikings, ce n'est pas la guerre mais un superbe week-end de rencontres, de technique et de découvertes.



Rendez-vous avait été pris dans le prolongement d'un stage OTOP au bord du lac du Salagou (le dernier de Roland "Air-Z" avant de passer définitivement la main à Chantal Torresan).  A l'initiative de Jean-Marc Blé (Président du club "Bulle d'air" à Duclair, sur les boucles de Seine normandes, et instructeur OTOP), la promesse de se revoir s'est concrétisée par une belle rencontre entre les adhérents de son club et celui des nordiques de l'Union athlétique de Maisons-Laffitte. L'occasion de retrouver John, Bertrand, Thierry et Laurence, qui a organisé le déplacement pour une trentaine de membres du club. une cinquantaine de passionné(e)s ont ainsi été réuni(e)s pour ces retrouvailles.

 

Un week-end bien rempli

Les aventures d'Astérix se terminent par un grand banquet. Ici, elles ont commencé par un diner le vendredi soir à Duclair, non loin de la base de loisirs de Jumièges où les "mansonniens" avaient établis leurs quartiers. Un buffet généreusement préparé par les bénévoles de Bulle d'Air et l'occasion de faire connaissance dans une ambiance chaleureuse. Elles se sont conclues le dimanche par un pique-nique dans les douves du château Robert-le-Diable, à l'issue d'un week-end intense (ateliers découvertes et belles sorties), sans sanglier au menu : ils sont nombreux par ici mais se sont cachés à notre passage.



Des "guest stars" et des ateliers

Roland et sa compagne Corinne nous ont fait l'honneur et la joie de monter dans "le nooord" pour cette rencontre. Il a renoué avec la passion de la transmission, à travers l'animation d'un atelier du samedi matin : Des exercices spécifiquement dédiés à l'ouverture de la main pour contribuer efficacement à la propulsion grâce à une vraie poussée sur les bâtons.



Carine Buteler, la locale de l'étape qui avait aussi participé au stage au bord du Salagou, était évidemment de la fête. Marcheuse nordique et instructrice Nordic Yoga entre autres (MYsportnature), elle a animé un atelier de découverte de cette pratique dans le cadre enchanteur de la base de loisir.


Jean-Marc s'est quant à lui consacré à une séances de découverte du bungy-pump, une autre variante de la pratique nordique pleine de vertus.




Léonilda Soyez, remarquable marcheuse et animatrice OTOP en région parisienne, avait "eu vent" du rassemblement par l'intermédiaire de notre amie commune, Isabelle Verdier du site Pratique-marche-nordique. Elle s'est fait inviter, pour le plaisir des retrouvailles avec Roland notamment. Bien lui en a pris : elle a été mise à contribution pour un "cours particulier" d'initiation à la marche nordique aux quelques conjoint(e)s présent(e)s parmi les nordiques : une bonne préparation pour les deux sorties prévues au week-end.


Au final, voila une première demi-journée bien remplie grâce aux trois ateliers auxquels chacun a participé à tour de rôle, avant de partir vers "mes" sentiers, de l'autre côté de la Seine pour deux sorties "toniques et culturelles" au programme sur mes terrains de jeu préférés.

 

La forêt de la Londe

Bien "chauds" après les activités du matin et revigorés grâce au casse-croute sorti du sac, à l'abri de la petite bruine normande, nous avons pris le bac pour traverser la Seine et partir à l'assaut de "mon domaine", pour une sorite "engagée" à la découverte de ses particularités. Des chemins variés, des singles techniques, du dénivelé et des surprises au programme ! Une sortie plutôt "costaude" surtout pour nos ami(e)s de Maisons-Laffitte habitué(e)s à de la forêt plus plane autour de chez eux.


Après avoir gravi le mont à la chèvre (sans voir la pauvre bête) nous avons plongé vers le carrefour des viaducs. La forêt présente la particularité d'être traversée par deux lignes ferroviaires : l'une active, la ligne Rouen-Caen, l'autre désaffectée, une ancienne ligne Rouen-Orléans. Elles se croisent perpendiculairement grâce à un viaduc et cheminent dans la forêt très vallonée grâce à une succession de nombreux ponts et tunnels.


Le cinéma a immortalisé une scène sur le viaduc que nous avons emprunté dans film "Le train" de John Frankenheimer en 1964 avec notamment Burt Lancaster, Jeanne Moreau et Michel Simon : Un avion allemand vient mitrailler le train avant qu'il ne se réfugie dans le tunnel de la Maredote après le viaduc. A voir ou revoir sur cet extrait. Fort heureusement nous n'avons pas été mitraillé, sauf par les photographes.


Belles surprises architecturale et artistique : les impressionnants viaducs en briques des "7 piles" et "17 piles", en pleine forêt, dont l'une ornée d'un superbe panda. Un autre graffiti original orne la sortie de l'étroit tunnel que toutes et tous ont vaillamment traversé, à la frontale (ou pas) en baissant la tête pour les plus grands.


La forêt de La Londe est un site chargé d'une histoire tumultueuse lors des trois dernières guerres. En1870, des combats acharnés opposent les prussiens aux "mobiles" (ancien nom des fantassins français) près du château Robert-le-diable. La tombe de l'un deux se trouve en pleine forêt. Son vœu d'être enterré là où il tomberait a été exhaussé. En 1944, une division du 2ème corps canadien a empêché la retraite des troupes allemandes et libéré la rive gauche de la Seine lors de batailles acharnées dans ces lieux escarpés, au prix de 577 victimes. Une stèle est érigée en leur honneur au bord d'une route forestière.

 

Le sentier des troglodytes sur "les roches d'Orival"

Panoramas radicalement différents pour notre sortie du dimanche matin, à quelques hectomètres de là. Au départ d'Orival, nous avons gravi le sentier qui nous amène à flanc de falaise le long de la Seine pour une succession de superbes panoramas…  qui se méritent.


Nous commençons par traverser l'ancien village de La Roche Foulon, le long de la falaise, vestige d'habitations troglodytes, dont la dernière a été abandonnée au début du XXème siècle. Nous y ferons une une petite pause, le temps que j'apporte quelques informations sur l'histoire de ce site exceptionnel.


Le sentier, très "technique", traverse ensuite une grotte, l'une des nombreuses cavités de la falaise, puis une réserve biologique constituée d'une grande prairie sur le versant du coteau, d'une diversité exceptionnelle avec notamment des orchidées sauvages que nous aurons le loisir d'admirer.


Pause ensuite aux vestiges du château de la Roche-Fouet, construit au 12ème  siècle par Richard Cœur de Lion (duc de Normandie et roi d'Angleterre depuis la conquête par Guillaume le conquérant). Il a fait édifier des châteaux un peu partout dans la région pour la défendre (sans succès) contre Philippe Auguste, roi de France qui voulait récupérer le duché de Normandie. Le château Robert-le-diable fait partie du dispositif. C'est là où nous irons piqueniquer plus tard.



Petit crochet par le belvédère derrière les ruines de la Roche-Fouet pour profiter de la superbe vue sur la Seine avant de revenir par les sentiers du plateau pour ensuite redescendre vers Orival en passant au pied de l'oppidum, un vestige… celtique cette fois.


 

Toutes les caractéristiques et l'histoire de ces lieux

sont savamment décrites dans ce blog remarquable :

 

Pour terminer

Pique-nique au château Robert-le-Diable en aval de Rouen, au dessus de Moulineaux. Le château de la Roche-Fouet que nous avons visité avant d'y arriver est en amont, à quelques kilomètres à vol d'oiseau mais à 35 km en suivant la boucle de Seine passant par Rouen. Les franciliens ont ainsi pu voir de près les ruines du château que tous les automobilistes aperçoivent sur la droite de l'autoroute A13 en partant vers la côte.... avant de reprendre la route, direction Paris, sauf pour Thierry rapatrié en Bretagne.


Certes la technique de marche nordique n'a pas forcément été toujours au rendez-vous sur ces chemins. Mais avec Roland, impossible quand même d'échapper à la belle marche nordique OTOP.


Figures imposées lors des derniers moments de convivialité pour terminer le séjour :  quelques marches synchronisées pour la "beauté du geste".


"EXIGENCE et BIENVEILLANCE" :

c'était ma conclusion des stages OTOP auxquels j'ai eu la joie de participer sous la houlette de Roland et Chantal, d'abord dans l'Aubrac puis au bord du Salagou.


Ici, le plus important a été le plaisir des rencontres, les bons moments à marcher ensemble. Et pour ma part, quel plaisir de faire découvrir et commenter mes terrains de jeu favoris. En tous cas c'est une superbe idée, ces rencontres interclubs informelles, sans autre enjeu que le partage et la convivialité. Je ne peux que vivement recommander de développer ça un peu partout.


 Merci aux participants pour leur bonne humeur, et pour les belles photos


Juin 2024

Posts récents

Voir tout

1 Comment


Superbe échange. Merci. Vive la marche nordique.

Like
bottom of page