Il ne s'agit pas d'un nouveau slogan pour une manif mais d'une bonne idée pour gagner en efficacité en marche nordique. Moi qui ne suis pas un exemple de souplesse, ça fait longtemps que je galère à ce sujet. Yesss, il me semble que j'ai enfin trouvé le truc !
Des progrès partiels
Une première prise de conscience m'avait quand même permis de progresser en marchant d'une façon plus relâchée : voir Fluidité, amplitude et … vitesse. Il est évident qu'une marche en souplesse est bien plus efficace et agréable. Mais malgré mes efforts, j'ai conservé une rigidité dans les épaules. Certes j'ai perdu l'habitude de me crisper et de les relever en "montant dans les tours", mais ça ne bouge quand même pas beaucoup là-haut.
Le déblocage
Une rencontre avec Gérard Bernabé (voir Des calques et déclic) a déclenché une nouvelle prise de conscience : la raideur de mes épaules. Je pensais que ça allait mieux de ce point de vue, après les conseils de Béatrice Voigt (voir mon Euronordicwalk'in Vercors), hé bien pas du tout ! Certes j'ai gagné dans l'amplitude et la souplesse du balancier des bras, mais avec des épaules encore bloquées.
Gérard a dû "lutter" pour les faire pivoter pendant la marche, en poussant d'un côté et en tirant de l'autre. Un "coup de Quézac" avec son exercice du même nom permet aussi de lubrifier tout ça.
Le déclic s'est transformé en "changement en profondeur", en persévérant. Finalement le blocage n'était pas dans les épaules mais dans la tête : je pensais à avancer l'épaule gauche en reculant l'épaule droite, PUIS à avancer l'épaule droite en reculant l'épaule gauche. Impossible de faire ça naturellement pour moi. L'inverse, ce n'est pas mieux.
Je me suis rendu compte que ça allait tout seul en "changeant de schéma" : passer d'un "mouvement alternatif" à un "mouvement rotatif". Une fois intégré que c'est toute la ceinture scapulaire qui pivote en même temps autour de l'axe de la colonne vertébrale, c'est tout simple. Mais il m'aura fallu plusieurs années pour comprendre ça !!!
Plein d'avantages !
1: Le plus important, c'est de gagner en amplitude vers l'arrière, grâce à l'épaule reculée, et donc en qualité de propulsion si on pousse bien jusqu'au bout avec le bâton. Évidemment on pense à le lâcher pour le "laisser partir". Pas de crainte, il revient tout seul comme un grand.
2 : On est ainsi à peu près assuré, si on marche en compétition, de ne pas se prendre de pénalité à cause de la main qui ne dépasse pas derrière la fesse : si on déplie le bras, la main est forcément derrière.
3 : Avec le mouvement de rotation des épaules, en laissant le bras relâché lors du retour vers l'avant, le bâton revient tout seul dans l'élan, sans aucun effort. Autant d'énergie gagnée, ce qui paie à la longue.
4. Si on le souhaite, on peut marcher à une cadence plus élevée en laissant le bâton se poser tout seul au retour sans l'accompagner trop loin devant. Une très grande amplitude est un frein à la cadence (plus de chemin à faire pour les bras). En concentrant l'amplitude vers l'arrière, là où ça pousse, ça la réduit un peu et ça permet d'aller plus vite.
5. Cela provoque, presque automatiquement, une rotation des hanches dans le sens inverse : la fameuse "double rotation buste-bassin" du marcheur nordique. On gagne ainsi quelques centimètres dans la longueur des pas qui, mis bout à bout, représentent beaucoup de temps gagné sur un parcours… Ou de kilomètres gagnés sur une saison, pourquoi s'en priver !?
6. Tout ça contribue grandement à une démarche plus souple et à un plaisir accru.
Allez Aldo !
Pour bien intégrer le mouvement, je l'exagère en début de sortie en accentuant le mouvement. En plus c'est une forme d'échauffement qui permet de bien déverrouiller les épaules et dérouiller les articulations. Je "roule des mécaniques", donc, en me la jouant à la Aldo Maccione. Et pour parfaire le tout, j'accentue aussi la rotation du bassin en tortillant du c.. Bon là ça fait un peu efféminé pour le bourrin que je suis, il faut que je fasse attention, ça pourrait faire jaser quand je marche avec les potes. En marchant seul, quel bonheur d'accompagner ça en musique, tout en rondeur.
Je le rappelle une nouvelle fois : je ne suis ni un coach ni un champion et je n'ai donc pas la prétention de donner de leçon de marche nordique. Mon propos est simplement de partager ce que j'ai compris et ce que je ressens, tout en poursuivant l'apprentissage. Il faudra d'ailleurs que j'adapte un peu mes "tutos audio". Encore du boulot et beaucoup de plaisir !
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